Le vignoble et son histoire
L’appellation D.O.C.G. Conegliano Valdobbiadene Prosecco Superiore comprend une zone située sur les collines de Trévise, à environ 50 km de Venise. C’est ici qu’on élabore les proseccos les plus raffinés.
Après le décès de son grand-père en 1999, Silvano Follador a repris le domaine. Il comptait deux hectares. Par manque d’expérience, il engagea un consultant externe pour assurer la production complète du domaine.
Quelques années plus tard, le domaine s’agrandit de deux hectares supplémentaires avec l’héritage de la grand-mère maternelle. Aujourd’hui, Silvano exploite le domaine avec sa femme Alberta. L’apprentissage acharné et le respect de l’environnement ont porté leurs fruits, la production a gagné en qualité.
Les désherbants et engrais chimiques ont été éliminés et laissent place au fumier, humus et compost. L’utilisation de soufre ainsi que des sels de cuivre pour contrôler l’oïdium et le mildiou a été limitée en utilisant des extraits d’algues et de propolis.
Silvano et Alberta travaillent en biodynamie, mais renoncent à une certification.
Le millésime et les vendanges
Un bon millésime, mais des rendements calamiteux. Ici aussi, les gelées d’avril ont prélevé leur dîme. Les vignobles de la D.O.C. de prosecco, densément plantés dans les plaines ont payé un lourd tribut. Les vignobles de coteaux des deD.O.C.G. Valdobbiadene, Conegliano et Asolo s’en sont tirés sans dommages. Les appellations de Valpolicella et Soave ont souffert de la canicule et ont dû recourir à une irrigation d’urgence pour sauver leur récolte. La qualité, en revanche, est au rendez-vous.
Vendanges manuelles comme le requiert l’appellation.
La vinification
Après la lente fermentation du moût, le vin vieillit sur lies en cuve pendant six mois. Au printemps, le vin subit une deuxième fermentation dans un réservoir sous pression, la méthode Martinotti ou Charmat. Pendant une période d’un ou deux mois, les levures sont éliminées par une filtration douce.
Aucune sucre n’est ajouté au moment de la mise en bouteille, contrairement à l’usage qui veut qu’un prosecco soit plutôt extra-dry, c’est-à-dire plus sucré qu’un brut, ou bien brut.
La dégustation
La robe est jaune paille. Les bulles sont fines et persistantes. Au nez s’expriment les délicats arômes du cépage, du fruit frais, de la pomme verte, des notes florales, de la minéralité, expression du sol.
En bouche, une acidité bien équilibrée, une finale agréable et persistante, dotée d’une belle fraîcheur.
Avec quoi le boire ?
Un compagnon idéal des risottos comme des fruits de mer. Un vin pour toutes les occasions.